Anéantissement des conclusions antérieures ?
En soi, cet arrêt n’apporte rien de nouveau.
Il est surtout l’occasion de faire un rappel.
Nous savons – et si vous le savez pas, ça craint – que la cour d’appel est saisie par les dernières conclusions des parties.
Mais que deviennent les précédentes conclusions ?
Elles disparaissent pour le plus avoir la moindre existence ?
Que nenni !
Dans cette affaire, les précédents conclusions contenaient des propos injurieux.
La Cour de cassation rappelle que la cour d’appel peut prononcer la suppression des discours injurieux, outrageants ou diffamatoires contenus dans des conclusions qui ne sont pas les dernières, et condamner la personne à des dommages-intérêts (Cass. 2e civ., 26 sept. 2019, n° 18-14.605).
L’arrêt est cassé en ce qu’il avait débouté la partie de sa demande de dommages et intérêts.
Les conclusions précédentes ne disparaissent pas.
D’ailleurs, il pourrait être très dangereux pour une partie de conclure et de dire que les conclusions viendraient annuler les prébendes conclusions… ce qui pourrait aboutir à une caducité ou à une irrecevabilité à conclure.
Les précédents conclusions ont satisfait à des impératifs en termes de date. Elles peuvent aussi avoir interrompu une prescription.
Le rappel me paraissait intéressant.
Et au passage, les dernières conclusions en sont pas récapitulatives, lesquelles conclusions récapitulatives ont disparu en… décembre 1998…