Sur déféré, la cour d’appel reste une cour d’appel

21 septembre 1970
Jurisprudence

Titre assez énigmatique, j’en conviens.

Nous avons déjà vu que sur appel, ou sur déféré, la juridiction qui devait connaître de l’appel ou du déféré n’avait pas davantage de pouvoir juridictionnel que le juge qui avait prononcé la décision discutée.

Ici, la Cour de cassation nous précise comment apprécier la compétence exclusive dont dispose le conseiller de la mise en état.

Un déféré est régularisé contre une ordonnance de mise en état.

Devant le conseiller de la mise en état, il était question d’interruption de l’instance, et de péremption.

Dans le cadre de ce déféré, la partie intimé se saisit d’un moyen d’irrecevabilité de l’appel.

Nous aurions pu considérer que sur déféré, la cour d’appel était investie des mêmes pouvoirs, de sorte que tout moyen relevant du pouvoir juridictionnel du CME relèverait aussi du pouvoir juridictionnel de la cour d’appel sur déféré.

Mais non ! La Cour de cassation fait une lecture très stricte des textes (Cass. 2e civ., 31 janv. 2019, n° 17-22.765, Publié au bulletin) : « Mais attendu qu’ayant constaté que l’irrecevabilité de l’appel n’avait pas été soulevée devant le conseiller de la mise en état, la cour d’appel en a exactement déduit, abstraction faite du terme impropre de rétractation, qu’elle n’avait pas à en connaître à l’occasion du déféré formé contre l’ordonnance du conseiller de la mise en état